Je pourrais facilement vous résumer mon histoire en trois lignes. Ça serait drôlement facile et vite fait. Je n’ai rien d’intéressant à raconter sur ma vie. Enfin à mon avis. Je peux vous en raconter un bout, mais c’est d’un ennui à mourir, c’est moi qui vous le dit. Vous savez à quoi mon histoire peut ressembler ? Il a des ressemblances avec l’histoire de la Belle et la bête. Ma sœur c’est la belle et évidemment, je récolte le poste de la bête. Ma sœur est mon ainée de deux ans. Elle est jolie, intelligente et elle a tout pour elle. Mes parents lui ont voué tant d’attention et d’admiration que s’en était insupportable pour moi de vivre dans cette famille. J’avais souvent l’impression d’être de trop. Ce n’était pas de ma faute si je m’étais moins de cœur à l’ouvrage que ma très chère sœur. Un fait étonnant c’est que ma sœur et moi étions inséparables. En silence, bien que ça me déplaît de l’avouer, moi aussi j’admirais ma sœur…

Mes parents avaient décidé d’avoir deux enfants. Cependant, je crois qu’à cause de mon comportement, ils auraient presque préférés ne pas m’avoir eu. J’étais loin de ressembler à ma sœur pour le comportement. J’étais son parfait contraire, au plus grand désespoir de papa et maman. J’ai toujours déplacé de l’air. Je dois dire que lorsque j’étais jeune, ma mère m’appelait le petit diable blond puisque je prenais un malin plaisir à faire honte à mes parents. Bon d’accord, ce n’était pas volontaire à tous les coups, mais je faisais suffisamment de bêtises pour que ça devienne catastrophique. J’étais sa petite terreur blonde. Cependant, mes parents n’ont pas été sympathiques pour l’enfant que j’étais. J’étais l’enfant à problème de la famille.

Durant mon enfance, mes parents ont serré la vis comme on dit. Ils m’ont obligé à m’assagir et à devenir « intelligent » parce que j’étais vraiment con. Ils se sont mis à plus me surveiller lorsque l’école à appeler à la maison la journée où j’avais décidé de lancer de la glue dans les cheveux de mon professeur et au plafond. J’avoue être coupable pour les cheveux, mais pour le plafond, j’étais complètement innocent ! Fallait pas pousser quand même ! À l’école, je faisais parti de la clic des cool qui ne respectaient pas grands règlements. Tout ce qui m’importait c’était de m’amuser. Peu importe comment j’allais m’y prend, tout ce qu’il me fallait c’était m’amusé. Mes parents ont décidé qu’à partir de ce moment, c’était eux qui choisissaient mes amis, mes tenues vestimentaires et tout le tralala à partir de mes dix ans. Ils m’ont tellement étouffé d’attention et de contrôle parental que ça suffit à me les faire détester. Je n’avais plus le droit de porter ce que je voulais, c’était mon père qui peignait mes cheveux qui refusaient de se placer comme il le fallait. J’avais les cheveux liché par l’arrière et mes amis ont tellement ri de moi. Je me couvrais de honte à toutes les fois que je mettais les pieds dans mon école. Une honte continuelle et affreuse. Je bouillais tellement à l’intérieur.

Quand j’ai eu mes dix ans et que mes parents ont vu que les trucs prient dans les livres « Comment élevé un enfant turbulent pour les nuls » ne fonctionnaient pas avec moi, ils ont décidé de m’envoyer voir le psychologue. La femme m’obligea à lui raconter à toutes nos rencontres comment je me sentais et pourquoi je faisais la vie dure aux gens qui m’entouraient. À chaque fois que je sortais d’une thérapie, j’étais encore plus découragé de mes parents. Ils ne voyaient pas que la psychologue ne me faisait aucun bien ? Je me souviens d’en avoir parlé avec ma sœur. Elle aussi ne comprenait pas mes parents. Elle me comprenait. Nous étions peut-être différents, mais au fond nous étions semblables. Nous comprenions toujours l’autre et l’aidions toujours. Si j’ai changé ce n’est pas à cause de la psychologue, c’était parce que ma sœur m’a donné un coup de main et pour elle que je l’ai fait. Je me souviendrai toujours de la discussion que j’avais eue avec elle un soir dans sa chambre. Elle avait planté son regard dans le mien et elle m’avait avoué que mon comportement la dérangeait un peu dans ses études parce que justement nos parents s’occupaient de moi plutôt que de l’aider. Ma sœur avait quand même besoin d’encadrement pour bien performer, tandis que moi, bien que je paraisse plutôt incompétent à l’école, je passais mes examens avec une telle facilité... et sans tricher ! Promis ! En fait, je passais beaucoup de temps avec ma sœur et elle m’aidait toujours lorsque j’avais des problèmes.
Je me souviens également que la psychologue avait conseillé à mes parents de m’acheter une plante verte. Que ça m’aiderait à je ne sais pas trop quoi. Comme le conseil venait de la psychologue, je fis exprès de laisser mourir la plante. Sans vouloir mettre ma sœur dans le pétrin, je m’assagis un peu, ralentissant l’allure de mes bêtises. Plutôt que d’en faire six par jour, j’avais diminué à trois. La moitié moins, c’était déjà mieux non ? À douze ans « je n’ai pas fait exprès » d’arroser un ami avec du jus de raisin sur son chandail blanc (il m’avait ridiculisé devant tout le monde), je n’avais pas volontairement collé de gomme dans les cheveux d’une amie qui en avait également collé une dans les miens, pleins de trucs du genre dont j’étais complètement innocent. Quand j’ai dû me confier à cette folle à mes douze ans, je crois qu’elle aurait voulu s’éclipser en courant.

Les rencontres avec la psychologue n’avait en aucun cas amélioré mon cas. J’étais resté comme cela et c’est tout. Mes parents pensaient que je faisais ça pour me faire remarquer, mais pas du tout, ce n’était que moi. Ils pensaient que je serais comment honnêtement ? Normal ? Eh bien c’est ce que je suis. Ensuite mes parents ont testé des médicaments, pensant que j’étais peut-être un petit hyperactif. Dopé aux médicaments. BEURK ! Je n’étais pas hyperactif, j’aimais bouger, j’étais sûrement le plus sportif de tous les garçons de mon école. Ils ont vite remarqué que ce n’était pas ça le problème. J’ai continué de consulter la psychologue. P-I-T-O-Y-A-B-L-E !

Je me mis à travailler un peu pour des gens du voisinage en tondant leur gazon ou de petites choses comme ça. Avec l’argent que je récoltais, je réussissais à m’acheter des vêtements un peu mieux que ceux que mes parents me forçaient à porter. Je les mettais dans mon sac le matin avant de partir et rendu à l’école, j’allais aux toilettes me changer. Sinon je serais mooooooort et couvert de honte !

Lorsque j’ai eu mes 18 ans, je pris la décision de quitter la maison. Un soir ma mère était venue me trouver dans ma chambre alors que je finissais de préparer mes trucs pour aller à ma nouvelle école en Angleterre. J’avais décidé d’aller poursuivre mes études en génie civil là-bas afin de fuir la présence familiale. Sur le coup, je vous avoue avoir eu peur. Ma mère qui monte dans ma chambre. Elle m’avait dit vouloir m’expliquer bien des choses avant mon départ et elle avait barré ma porte de chambre. Je vous avoue avoir eu peur de ma mère ce soir-là. Elle m’avait demandé de m’asseoir sur mon lit à côté d’elle. J’avais obéis à ma mère comme un petit chien, ne voulant pas une rencontre supplémentaire avec la psychologue.

« Tu vas peut-être me trouver folle, mais …

- Alors, va voir la psy ! » l’avais-je coupé.

Elle avait ri. C’est ce soir-là que je m’étais soudainement senti petit et que je ressentais le besoin de savoir que ma mère me soutenait. En plein ce soir-là, la veille de mon départ.

« Laisse-moi finir, riait-elle, Alexis, mon beau garçon, (Je n’aime pas qu’elle m’appelle comme ça !) ça va me faire de la peine que tu partes, mais en même temps je suis fière que tu ailles en Angleterre... »

Vous auriez dû voir mon visage. De l’incompréhension totale !

« Fais pas cette tête-là ! (Elle riait toujours un peu) Ce que je n’ai jamais dit et que ton père ne sait même pas, c’est que j’étais contre toutes tes séances avec la psychologue. (J’avais eu envie de piquer une crise, mais je l’avais laissé poursuivre.) Ton père était persuadé que tu finirais par changer et que tu serais moins turbulent, même si je dois l’avouer, tu n’étais pas un cadeau. Mais je suis consciente que tu as changé. Tu n’es plus aussi pire qu’avant, mais tu resteras toujours mon petit diable blond.»

Elle avait discuté, nous avons échangé des mots. J’avais adoré cette soirée. Ça c’est l’attention que j’aurais aimé avoir. Pas encombrante, pleine de rires. Ma mère avait raison de dire que j’avais changé. À partir de 15 ans, j’avais commencé à changer et je m’étais vraiment tranquillisé. À vingt ans, j’avais de l’allure. J’aimais encore jouer de mauvais coups et j’aimais encore m’amuser, mais j’étais devenu raisonnable. Lorsque le lendemain j’étais parti pour aller prendre l’avion, il n’y avait eu que ma soeur. Mon père n’a pas pris que je parte aussi loin. Pour lui la famille devait rester proche des autres membres. Pour lui sa vie devait être normale. Sans interurbain. Je ne peux pas lui en vouloir puisque je ne l’apprécie pas beaucoup pour tout dire. Nos rapports sont toujours froids. Ça m’avait fait mal au cœur de laisser ma sort seule dans l’aéroport. Savoir que je la laissai derrière moi et que je ne la reverrais sans doute plus jamais. Néanmoins, nous nous étions promis de toujours nous écrire pour garder un minimum de contact. Depuis deux ans je vis à Everstown et je mène ma petite vie tranquille. Mon déménagement m’a tout de même chamboulé puisque ma sœur me manquait. Néanmoins, je réussis à bien mener ma vie et même que je la mène mieux maintenant que je suis seul que lorsque je vivais avec mes parents.

Question physique, eh bien comme tout le monde j’ai un visage, ce n’est pas une surprise. Mis à part ce fait, j’ai des cheveux blond mi-long qui la majorité du temps refuse de se placer comme il faut. Avec l’habitude, j’ai appris à ne pas me battre contre eux. Ensuite, j’ai des yeux d’un joli mélange de gris et de vert. En grandeur, je suis assez grand, un 5 pieds et 10 pouces (Pardonner moi de ne pas mettre en mètres, j’ignore l’équivalent –-‘). Je suis également mince comme garçon… Pour les vêtements, normalement je porte une paire de jean avec un t-shirt et une veste. Les couleurs des t-shirt peuvent varier, mais pour la veste, c’est généralement une noire.