Je vais tous vous raconter, du début, à la fin… Et après la fin.
Je suis née par accident. Ma mère est une femme égoïste, qui ne pense qu’à...jouer avec les hommes. Mon père est donc inconnu pour tout le monde.Je vis aussi avec Irène ma grand-mère, c’est une gentille personne mais elle est égoïste et se fiche un peu du reste du monde. Et il y a ma tante, c’est dommage qu’elle soit si prise par son métier, c’est elle qui m’a donné Swann comme prénom et qui s’est occupée de mon éducation.

Nous vivons tous dans une immense maison avec des pièces en trop, une extravagance de ma mère. J’ai élu domicile dans la pièce la plus proche de l’entrée, celle que j’étais sûr de retrouver. Je crois qu’avant c’était un salon car c’est vraiment immense, elle est illuminée par de grandes baies vitrées les murs sont blancs. C’est dans cet endroit que je passe le plus clair de mon temps cours à domicile, j’y ai aussi mis un piano et une guitare puisque j’apprends à en jouer. Mais ce qui domine cette grande pièce vide c’est Le Siège, avec des majuscules car c’est un siège particulier. Il est en bois avec un petit coussin rouge, il se situe en face de la porte et donc à sa droite il y a les grandes vitres. Sur Le Siège j’ai vécu, j’adorais m’installer dessus et regarder toute la journée dans le vide. Dans l’angle à coté du siège il y a une petite porte qui donne sur une toute petite pièce où j’ai installé mon lit et une armoire pour mes vêtements, je n’y allais donc que pour dormir.

A mes 12 ans j’en ai eu marre de cette vie, elle était bien, je pouvais me consacrer à ma passion pour la musique, mais je n’avais ni amis, ni connaissance. Ma tante se rendant compte de ma vie sociale chaotique décida de m’envoyer à l’école publique de la ville. J’étais lancé la dedans sans savoir où j’allais vraiment... Quelques minutes avant de partir de la maison je m’étais même fait une raison, jamais je ne m’adapterais...

J’avais fait à peine trois pas dehors que j’étais percutée par un inconnu, il se releva et m’offrit sa main je la prenais quelque peu hésitante. C’était un garçon, un peu plus grand que moi, de grands yeux bleus et des cheveux blonds en bataille il souriait, un sourire plein de joie et de naïveté. Je crois qu’il attendait une réponse de ma part mais j’étais bien décidé à rester muette, il ne le prit pas mal au contraire, il sautillait plein de joie autour de moi racontant sa vie. Il s’appelait Julien, vivait dans une petite chaumière derrière «le château» (qui s’avère être ma maison mais sa il l’ignorait), Julian est fils unique et il connaît ses deux parents, il joue dans un petit club de foot et il veut que j’y rentre. Nous arrivions enfin devant les grilles.
-Tu t’appelles comment ?Parce que je veux bien comprendre que tu n’aimes pas parler mais ça me serait utile, me dit-il avec son sourire enfantin.
-Swann, Swann Weaver, c’est dur à comprendre mais j’avais fait un gros effort pour lui répondre.
-Haaaaaaaaaa ! (avec un grand sourire et des yeux pleins de paillette) Ta voix est très jouuliie !Viens vite en classe sinon on va se faire gronder.
Et tout joyeux comme un enfant de quatre ans qui rencontre le père noël il m’entraîna par la main jusqu’en classe. J’avais déjà quelques années d’avance en étude alors les cours furent très simple à mon grand soulagement, le professeur était gentil mais il n’avait pas beaucoup de patience. Je ne vais pas m’éterniser sur le cour qui n’était pas passionnant, Julien à coté bavardé avec moi, en fin une conversation à sens unique. Je crois que c’est à ce moment que Julien a trouvé comment savoir ce que je pensais, parce qu’il me regardait dans les yeux et tout devenait claire pour lui.
Je ne sais encore pourquoi il s’est tant attaché à moi alors que je ne décrochais jamais un mot. Il pouvait savoir que sous mon apparence froide il y avait quelque chose de vivant... Et deux ans passèrent , Julien devint très grand mais son regard enfantin et sa chevelures dorée ne changèrent jamais. Moi je grandissais sans arriver à sa hauteur, de jolies courbes ce dessinaient petit à petit, les traits de mon visage s’affinaient mais mes yeux restaient les mêmes, une porte grande ouverte sur mes sentiments. Par la même occasion je commençais à les comprendre moi aussi.

Mais venons-en au fait, la mort approchait à grands pas et je commençais à découvrir un sentiment nouveau, l’amour. Julien depuis quelque temps avait du mal à me comprendre, il me disait qu’il y avait quelque chose d’étrange dans mon regard quelque chose qu’il n’arrivait pas à comprendre. Je savais très bien ce que c’était, mais comment lui dire ?Parler était déjà embarrassant, mais dire «Je t’aime» l’est encore plus, et pas seulement pour moi je pense.

Comme d’habitude nous rentrions de l’école, mais en hiver le soleil dormait déjà et avant seul les grandes rues étaient éclairées alors les petites ruelles devenaient dangereuse. Si je vous en parle vous vous doutez bien que c’est pas juste comme ça hein. Nous passions justement par une petite rue, j’étais en colère je ne sais plus très bien pourquoi.

«- Swann !Mais qu’est-ce qu’il y a à la fin ?!? Tu es en colère ça se voit ! Explique-toi pour une fois !» me dit Julien en me retenant par la main.
Je me retournais vers lui, fâchée qu’il me demande de m’expliquer et en même temps j’avais envie de le serrer dans mes bras... Après un long silence je me décidais enfin à parler toujours autant en colère :
«Julien, ça m’énerve que tu ne comprennes pas !C’est la seule chose que tu devrais comprendre...
-Tu n’es pas clair... Qu’as-tu ? dit il en me regardant dans les yeux.
-Julien Je t’ai...»
Je fus interrompu par un bruit semblable à une arme à feu. Julien écarquilla les yeux, étouffant un cri de douleur, il tomba à la renverse. On se doute bien qu’il est pas tombé à la renverse parce qu’il a glissé sur un caillou, non la balle c’était enfoncer dans son coeur. Si je n’avais pas été si effrayé j’aurais hurlé... Il perdait énormément de sang, je savais qu’il n’avait plus aucune chance alors je finissais ma phrase sachant que ça ne changerait plus rien maintenant :
«-Julien, je t’aime ... vraiment, je t’aime..»
Un faible sourire éclaircit son visage, tremblant il prit mon visage dans ses mains pour déposer un baiser sur mes lèvres... J’entendais des pas approcher et je me souvenais qu’il n’y avais pas que nous deux. Je relevais la tête effrayée, il avait son arme braquée sur moi.
- Je vous en supplie, aidez-moi... Il va mourir..., Je l’implorais des yeux même si mes paroles n’avaient aucun sens.
Il me regarda de haut, un sourire aux lèvres, jamais je ne comprendrais pourquoi il nous a tués, à croire que c’était pour le plaisir, du pur gaspillage parce qu’il ne voulait même pas nous manger. Je me relevais et reculais doucement, les yeux écarquillaient je le regardais, c’est comme si la mort venait de sonner à ma porte... Puis il tira, au début je crue qu’il m’avait loupé puis une douleur intense me déchira la poitrine... Non il ne m’avait pas loupé, il avait très bien visé, cette fois je hurlais de toutes mes forces, jamais je n’avais hurlé... Je m’écroulais, suffoquant je me rapprochais de Julien qui était déjà mort. Pour la dernière fois je contemplais son visage, il arborait un sourire paisible comme si tout était simple... Soudain je vis une ombre se jeter sur le tueur ; si j’avais pu vomir je l’aurais fait, l’ombre en fit de la charpie un vrai steak haché. Puis l’ombre s’approcha de moi, j’essayais de reculer mais avec une voix rassurante elle me dit que tout été finis maintenant. Je sombrais dans l’inconscience me laissant entre les mains de cette inconnue à la voix de velours.

Je me souviens d’un cour instant avant ma mort, il faisait noir mais chaud comme dans une maison. Et ma gorge était rempli d’une étrange substance dont j’ai oublié le goût. Ensuite j’ai eu très froid, mes paupières étaient lourdes, je les fermais pensant ne jamais les relever, la vie quittait mon corps... Mais après que cette vie soit partit c’est comme si un autre essayait de rentrer, de force, car elle me faisait souffrir j’avais mal aux articulations. Mes yeux me brûlaient, c’est comme si mes membres s’arrachaient... Puis la douleur s’enfuit laissant juste une faim, une faim si énorme que j’aurais pu manger un éléphant. En ouvrant les yeux je me rendais compte que je n’avais pas faim de patate ni de légume, une faim bien étrange.

L’ombre qui m’avait fait rentrer une nouvelle vie en moi, m’expliqua pendant de longues heures ce que j’étais devenue. La voix si belle s’appelait Mélanie, elle ne me raconta pas grand-chose sur elle, juste ce qui pourrait m’être utile. Elle m’apprit à me nourrir et me fit découvrir mes nouvelles capacités. Je commençais à m’attacher à elle, mais nous nous sommes séparé, enfin c’est elle qui en a décidé ainsi. Elle m’emmena dans une ville nommé Everstown, je m’installais avec une vielle dame, une connaissance de Mélanie.

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Swann est petite et mince, ses cheveux brun et son teint pâle lui donne un air sérieux, vraiment, elle semble intouchable. La seul chose qui semble vivant chez elle se sont ses yeux vert , grâce à eux on peut savoir ce qu’elle pense. On lit la peur, l’angoisse, la joie mais il faut être attentif pour le remarquer car sa bouche ne vous sourira pas, si c’est le cas vous avez plutôt intérêt à vous en souvenir.
Son caractère… Même si elle a une apparence froide que ça voix magnifique ne sort jamais de sa bouche Swann à des sentiments, elle s’attache même très vite aux gens. Swann réfléchit vite , et elle n’est pas souvent délicate bien qu’elle est de la compassion le tact n’est pas son fort. Swann ne fera pas le premier pas, mais ne croyait pas qu’elle n’a pas fait attention à vous pour autant, elle est très observatrice. Chaque choses à sa place dans sa tête, et il y a de la place dans sa tête ! Par contre, les jeux de mots sont interdit dans une conversation avec Swann, n’essayait même pas de lui faire comprendre elle à jamais réussi  !