Raconter sa vie? Quoi de plus ennuyeux... Tu as déjà vu le passé et l'as déjà ressassé des milliers de fois. Tu vois à peine ton présent défiler... Et lorsque tu verras la fin, tu n'auras pas même le temps de la comprendre... A quoi bon?

Bref, né au milieu des années 70 à Londres... Certains diront que j'ai eut de la chance de naître et vivre à Londres. Encore faut-il savoir qu'en dehors de la belle et grande ville que tout le monde connaît, ou du moins pense connaître, il existe les petites banlieues minables, sales... Le genre d'endroit que l'on évite, que tu sois Londonien ou touriste. Le genre d'endroit ou tu peux faire plein de rencontres... mais rarement les bonnes. Mais ça, je ne vous en parlerez que plus tard...
Je disais donc, naît à Londres, milieu des 70's, dans une famille nombreuse, très nombreuse et pauvre... très pauvre. On vivait dans une petite maison d'une de ses banlieue dont je vous ais déjà parlé, mes parents, mes deux frères aînés, mes deux sœurs cadettes et moi.
A la maison, c'était pas la grande joie. Mon père passait ses journées à l'usine pour un salaire de misère. Ma mère, elle, s'occupait de nous comme elle pouvait, entre deux boulots à la con qui ne rapportait pas grand chose.

Malgré la misère ambiante, avec mes deux frères, on s'amusait comme l'on pouvait, avec ce qui nous tombait sous la main... Les 400 coups, on les a fait, jamais rien de méchant, pis ça nous faisait marrer. Pis mes deux p'tites sœurs sont arrivés... en même temps. J'peux vous dire qu'arrêter de s'amuser à 10 ans pour s'occuper de ses sœurs, ça ne vous fait pas les aimer... J'dirais même qu'avec mes frères, on les détestait... Mais ça reste la famille alors on s'occupait d'elle.
Après qu'elles aient bien grandis, avec mes frères on a put retrouvé un peu de liberté mais... c'est à ce moment là que les problèmes ont commencé.

Vous savez, mon père était touché d'une maladie grave, qui s’attrape par la misère... oui, il était alcoolique. Je vous rassure, j'vais pas vous jouez le cliché du miséreux: non, mon père ne battez pas ma mère, ni mes frères, ni mes sœurs, ni moi... Il était bien trop ivre pour ça.
Pour éviter ce genre de spectacle, avec mes frères on préférait sortir... Les rues sales étaient bien plus agréables que l'haleine du père le soir...

Vous vous souvenez, tout à l'heure, j'vous ais parlé des mauvaises rencontres? Et bien nous y sommes... Londres, fin des années 80, la grande époque des punks, l'émergence du racisme et du fascisme chez les Skinheads, le grand retour du Rockabilly...
Des trois frères, j'me considère comme le plus chanceux... Sans vous conter tout les détails, mon plus vieux frères s'est fait embrigadé par une bande de boneheads, il a finit en prison pour agression raciste. Mon autre frère a finis punk, du jour au lendemain il a quitté la maison pour un squatt pourrie, il donnait de ses nouvelles de temps en temps, mais il avait quasiment disparu de ma vie.
Moi? Et bien j'ai finis par être embrigadé, ou plutôt "adopté" par un p'tit groupe de rocker, genre blouson noir... Qui roule en moto en écoutant du Rock'n'Roll et du Rockabilly...

Comment ça s'est passé? Vous tenez à le savoir?
Dans mon école, j'étais loin d'être adoré... J'étais plutôt une victime même...
Il a juste fallut d'un jour, d'une mauvaise insulte et... le coup de poing est partit. Première fois de ma vie que j'me battait! Et Dieu sait que ça fait du bien, même si tu manques de peu de te faire casser la figure en beauté. Pourquoi "manquer de peu"? Simplement parce qu'un de ces "blousons noirs" est venu me sortir de la galère, il a collé 2-3 mandales bien mérité à l'autre qui s'est barré en courant, c'était jouissif je l'avoue.
Après, je sais pas trop comment, il m'a prit sous son aile... J'ai commencé à traîner avec sa bande. Ils m'ont refait ma garde robe, des bottes au blouson perfecto en passant par le jean. Ils m'ont même offert mon premier couteau, et m'ont appris a me battre. J'ai aussi commencé à connaître et apprécier la musique.
C'était un peu l'école de la vie au début.

Mais toute bonne chose à une fin...
Je n'allais plus à l'école, pour traîner avec "ma" bande... Je rentrais quelques instants chez moi pour donner des nouvelles, et je repartais aussitôt.
Il y avait toujours quelque chose à faire: squatter un bar et se saouler au whisky, se pointer à un concert défoncé aux amphet', trainer les rues à tabasser les hippies ou tout ce qui pouvait y ressembler...

Et puis, les années passant, on finis par se calmer... On traîne moins ensemble, voir plus du tout... Mais je n'avais pas perdu certaines habitudes, le whisky, les amphet' et la baston. C'était devenue un véritable mode de vie pour moi. Remarquez, ça l'est toujours.
A mes heures perdu, j'ai commencé à apprendre la musique avec une guitare, volée à un hippie.
Je gagnais ma vie en jouant dans des bistrots. J'gagnais pas grand chose, mais assez pour vivre, payer mon p'tit appart' et donner un peu d'argent à la famille.

Mais un jour, lors d'une rixe de bar, les choses ont pas mal changé pour moi... Durant un échange musclé de politesse, mon gagne-pain et ma passion furent brisées en deux...
Allez savoir si c'est l'alcool ou les amphet' (ou les deux), mais ça a provoqué une énorme colère en moi, très rapidement suivi d'une étrange sensation de changement... Comme une transformation... Je ne me rappelle plus très bien de cette soirée là, quand j'me suis réveillé quelques heures plus tard, j'avais juste un énorme trou noir à la place du crâne: aucun souvenir et un énorme mal de crâne...
Hé oui, ma première transformation d'animorphe m'est totalement passé inaperçu... Je ne me suis rendu compte de ma "condition" qu'un peu plus tard, en sauvant mes sœurs d'une agression.

Quand je me suis rendu compte de ce que j'étais, pris de panique je suis partit loin de chez moi. J'ai volé une moto, une guitare et je suis partit sur les routes.
Je gagnais toujours ma vie de la même manière à jouer dans les bars... Je n'avais comme seul logement les coups d'un soir rencontrer pendant un de mes "concerts".
Une vie de rêves selon certains... Une vie de merde pour d'autres...
Pour moi, c'est juste ma vie...

C'est par hasard qu'un jour je suis arrivé dans cette ville. L'ambiance m'y semblait à la fois étrange et... presque familière. Contrairement à mes habitudes, je m'étais décidé à rester quelques jours, le temps de comprendre d’où me venais ces sensations.
Et c'est en rencontrant d'autres animorphes, en me rendant compte que je n'étais pas le seul, que j'ai finalement décidé de rester ici à mener ma vie de musicien raté.

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Mon physique? Pour rester totalement objectif, j'me considère comme un pur beau gosse...
Non, plus sérieusement, j'aurais put être beau gosse:
Je suis plutôt de grande taille, avec une carrure assez "carré", les cheveux bruns laqué coiffé en arrière, les yeux noisettes. Côté vestimentaire, j'ai mes p'tites préférences pour tout ce qui est bottes, santiags ou rangers, les jeans assez serré et le blouson perfecto.
Sur le papier, comme ça, ça sonne bien... on pourrait vraiment me prendre pour un beau gosse. Mais j'pense plutôt être assez banal finalement
Animorphe renard: Lorsque je me transforme, ma taille est celle d'un gros chien. Ma forme physique est la même que les habituels Renard roux, à la différence près que mon pelage est gris.

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Hé bien! Vous en avez des questions vous! Pis, sérieusement, vous n'avez pas plus simple comme question? Parce que parler de son propre caractère, ça demande une véritable introspection, ou une visite chez un psychiatre!

Comme vous pouvez le remarquer, je suis quelqu'un d'assez.... "chiant". Je pourrais passer des heures à essayer de prouver que j'ai raison, même en sachant que j'ai tort, je dois forcement finir par avoir le dernier mot. Je n'ai pas peur de déranger les gens avec des remarques (plus ou moins intéressantes) car je n'ai pas vraiment peur de leur réactions.
J'suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, et ne m'abaisse jamais... sauf devant les jolies femmes, bien que je reste un dragueur raté. Je suis aussi quelqu'un d'assez faible face a la déprime et aux dépendances: incapables d'arrêter l'alcool, les amphet' et la cigarette.
Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement ordonné, sans être vraiment "bordélique" non plus. Je suis un maniaque du détail, mais seulement du détail... Il pourrait y avoir une tonne de papier non-rangé sur mon bureau, mais à côté chaque crayon serait bien à sa place...
Bon, j'ai fait la plus grosse partie: mes défauts... On va s'attaquer à mes qualités maintenant, ne vous en faites pas, ça va aller vite.
Je me considère comme quelqu'un de loyal et très protecteur. Je considère très rapidement les gens comme des proches et les défends donc toujours dès qu'ils en ont besoin.